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HYGIENE DE VIE  &  SOINS

L' ARTHROSE DU GENOU   (GONARTHROSE)

Arthrose du genou : les bienfaits de l'acide hyaluronique

     Diverses études ont montré que l'arthrose touche environ 1 adulte sur 3, sous une forme plus ou moins grave. Le risque d'arthrose augmente avec l'âge et le genou figure parmi les articulations les plus fréquemment concernées par cette affection. 


Qu’est-ce que l’arthrose? 
    
L’arthrose désigne l’usure des articulations, plus précisément l’altération progressive des cartilages articulaires. Cette affection invalidante provoque douleurs et raideurs. Tôt ou tard, nous sommes appelés à y être confrontés car les articulations s’usent avec le temps. Plus de 80% des personnes de plus de 65 ans souffriraient d’arthrose. Elle apparaîtra de façon plus précoce chez les personnes qui pratiquent un sport (foot, tennis…) intensivement ou exercent une activité professionnelle sollicitant très fort leurs articulations (ouvriers utilisant régulièrement un marteau-piqueur...).

      C’est l’usure du cartilage qui recouvre les extrémités osseuses au niveau d’une articulation. 
Au genou, l’extrémité inférieure du fémur, l’extrémité supérieure du tibia et la face postérieure de la rotule sont recouverts d’une couche de cartilage. Les mouvements articulaires se font donc par glissement entre elles des surfaces cartilagineuses. 

L’usure est variable :
- elle peut être incomplète avec diminution de l’épaisseur du cartilage dont la surface devient irrégulière et gêne le mouvement et le rend douloureux. Les radiographies montrent un pincement de l’interligne articulaire dont l’importance est fonction de la gravité de l’arthrose.
- elle peut être complète, avec disparition du cartilage : le contact articulaire se fait alors os contre os, ce qui explique l’importance des douleurs. Là encore les radiographies sont nécessaires : elles montrent le pincement articulaire devenu complet avec disparition de l’interligne articulaire et éventuelle usure de l’os.
- l’arthrose peut entraîner des lésions méniscales. Elle s’accompagne souvent de la formation d’excroissances osseuses périphériques appelées « ostéophytes », bien visibles sur les radiographies.

Les causes de l'arthrose sont variables 
- l’axe des membres inférieurs peut constituer un facteur favorisant. Cet axe est en effet variable d’une personne à l’autre : on peut avoir un « genu varum » avec les deux genoux qui s’écartent l’un de l’autre : c’est une morphologie assez fréquente. A l’inverse le « genu valgum » est à l’origine de genoux qui se rapprochent l’un de l’autre tandis que les chevilles s’écartent. Le varus, en déplaçant le centre de gravité du genou en dedans augmente les pressions sur le compartiment fémoro-tibial interne et peut favoriser la survenue d’une arthrose à ce niveau. C’est l’inverse pour le genu valgum.
- l’excès de poids constitue également un facteur favorisant,
- parfois il n’y a aucune cause, l’arthrose survenant progressivement avec l’âge,
- l’arthrose peut être secondaire à un traumatisme ancien du genou :
- fracture articulaire du fémur, du tibia, de la rotule,
- rupture ligamentaire ancienne, en particulier du ligament croisé antérieur,

Radiographie d'un genou normal. L'espace entre fémur en haut et tibia représente l'épaisseur du cartilage.

- lésion d’un ménisque, surtout si ce ménisque a du être enlevé. Il s’agit d’une cause assez fréquente, le ménisque ayant un rôle d’amortisseur entre le fémur et le tibia.
- certaines maladies du genou peuvent être à l’origine d’une arthrose :
- infections,
- rhumatismes ( en particulier la polyarthrite rhumatoïde )
- ostéonécrose (nécrose localisée de l’os), particulièrement au niveau d’un condyle fémoral.

 

Manifestations cliniques de l’arthrose 
    
Le symptôme habituel de l’arthrose est représenté par la douleur. C’est la douleur qui alerte le patient, c’est la douleur qui le conduit chez le médecin, c’est la douleurs qui fait pratiquer des examens et en particulier des radiographies, c’est enfin la douleur qui va guider le traitement.
La raideur du genou survient plus tardivement, caractérisée par une limitation des mouvements que ce soit l’extension ou la flexion.
    Plus tardive encore, et témoignant d’une arthrose évoluée, peut se développer une déformation du genou : le membre inférieur s’incurve, soit en varus soit en valgus exagéré.
Ces manifestations retentissent progressivement sur la marche qui devient limitée et peut nécessiter l’utilisation de cannes.
    Mais heureusement, grâce aux traitements actuels, médicaux et chirurgicaux, on ne risque plus comme autrefois l’évolution de l’arthrose du genou vers l’impotence fonctionnelle et la « petite chaise » d’antan.

 

Comment la traiter? 

      Par définition, les genoux sont une articulation mise à rude épreuve car nous les sollicitons quasi sans arrêt. L’arthrose du genou ou gonarthrose est la forme d’arthrose la plus fréquente chez les seniors. En Belgique, on estime que près de 500 000 personnes souffrent de cette affection. La plupart du temps, ces personnes éprouvent des difficultés à se déplacer. 

     Le but essentiel du traitement est de soulager la douleur. Il n’existe pas à l’heure actuelle des traitements qui permettent de régénérer le cartilage usé : les médicaments ayant ce but n’ont pas fait la preuve de leur efficacité. Les greffes cartilagineuses sont encore au stade expérimental.
       Classiquement, l’arthrose fait l’objet d’un traitement symptomatique, essentiellement axé sur la lutte contre la douleur et l'inflammation. Ce traitement repose sur des analgésiques, des anti-inflammatoires et des corticoïdes. Cependant, leur utilisation n’est pas sans risque. Les analgésiques provoquent des problèmes hépatiques, les anti-inflammatoires des problèmes d’estomac et des risques cardiovasculaires et les corticoïdes peuvent même accélérer l’altération du cartilage restant. 
À un stade très avancé, les seules solutions est chirurgical:

Il existe deux possibilités de traitement chirurgical :
- l’ostéotomie qui redresse l’axe du membre inférieur pour rééquilibrer le fonctionnement du genou,
- et la prothèse qui a pour but de remplacer le cartilage usé.

      Placer une prothèse, c’est-à-dire une articulation artificielle. Les orthopédistes essaient toutefois de repousser la pose de prothèses car la durée de vie moyenne d’un genou artificiel ne dépasse pas 15 ans et le remplacement de la prothèse n’est ni simple ni sans risques.

A propos de l’acide hyaluronique 
      
L'arthrose du genou est liée à une diminution de la qualité et de la quantité de synovie qui lubrifie toute l’articulation et se compose en grande partie d’acide hyaluronique. L’acide hyaluronique produit naturellement par l'organisme est fabriqué au sein même de l’articulation par des cellules spécialisées. Il n’est spécifique ni à un individu ni à une espèce. En cas d’arthrose, le cartilage est non seulement moins bien lubrifié et moins protégé contre les chocs mais il est aussi moins bien nourri et moins résistant. 

      L’infiltration est la manière la plus rapide de rétablir l’équilibre en acide hyaluronique dans l’articulation. Le traitement atténue sensiblement la douleur et améliore considérablement les problèmes de locomotion. Sa durée d’action est supérieure à six mois voire à un an et le traitement peut être répété. Ce traitement n’engendre que très peu d’effets secondaires (gonflement du genou pendant quelques jours chez 1 % maximum des patients).
       Ses principaux avantages : pouvoir antalgique comparable à celui des anti-inflammatoires mais sans effets secondaires gastro-intestinaux, amélioration de la mobilité et longue durée d’action, en comparaison notamment avec des injections de corticoïdes.
      L’acide hyaluronique peut être d’origine animale, généralement extrait de crêtes de coqs. Il présente toutefois un risque pour les personnes allergiques aux volailles ou aux œufs. En revanche, l’acide hyaluronique obtenu par synthèse biotechnologique est parfaitement pur et sans danger.
C. De Kock, journaliste santé

Extraits de genou.com &  e-sante.be

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